D’après le carnet d’Hermine Lecomte, adaptation Véronique Essaka-De Kerpel

"Le 3 mars 1944, à sept heures du matin, quatre membres de la Gestapo ont franchi le portail d’entrée, et se sont introduits dans la cuisine en brisant un carreau et en faisant jouer l’espagnolette de la fenêtre. Mon mari et moi, entendant du bruit, nous nous sommes levés, à ce moment là, trois individus armés de pistolets automatiques ont fait irruption dans la chambre où nous étions et nous ont tenu en respect avec leurs armes. Le quatrième était resté dans la cuisine et faisait marcher le poste de radio. Ils ont demandé l’identité de mon mari, sur sa réponse, ils lui ont dit de s’habiller en toute hâte. Je lui ai donné des vêtements chauds. Celui-ci faisait partie de la résistance locale connue sous le nom de B. O. A. (Bureau des opérations aériennes). Ensuite, les membres de la Gestapo ont bousculé mon époux et l’ont fait monter dans une camionnette conduite par les soldats allemands."

Hermine Lecomte, septembre 1944.

Hermine Lecomte, un des membres actifs du comité de libération de son village dont la mission est de rechercher tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la collaboration, et ceux qui ont dénoncé son mari, a consigné dans un carnet son travail au sein du comité, sa colère, sa peine, ses souvenirs, et son espoir de voir un jour son époux repasser le portail d’entrée… 

Hermine Lecomte, femme de déporté est un spectacle où les arts se mélangent pour donner à voir le combat d'une femme.

ACTIONS CULTURELLES

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